Une parenthèse loin du conflit pour 12 jeunes ukrainiens, un projet soutenu par la Protection Civile
- 11 août 2025
- Envoyé par : louisonbadot
- Catégorie: Actions internationales

Du 16 au 26 juin 2025, douze adolescents ukrainiens âgés de 12 à 17 ans, originaires de la ville de Nizhyn, ont été accueillis en France.
Ce projet initié dans le cadre du partenariat avec la ville de Saint-Germain-en-Laye, a été coordonné et mis en œuvre de manière opérationnelle par la Protection Civile, en lien avec la ville et la l’association La Maison Ukrainienne.
Ce séjour à la fois culturel, linguistique et symbolique, a offert aux jeunes un moment de respiration loin du quotidien marqué par la guerre. Sélectionnés notamment pour leur niveau de français, ils ont été hébergés par des familles saint-germanoises.

Une mobilisation logistique et humaine au coeur du projet
La Protection Civile a joué un rôle central dans la planification du séjour : organisation du programme, coordination des déplacements, accompagnement des groupes sur le terrain, gestion des temps de repos, adaptation du programme en fonction des besoins. Ce travail de terrain a permis à chaque jeune de profiter pleinement d’un programme riche, sans se soucier des contraintes logistiques.

Un programme dense et structuré
Dès le départ, la Protection Civile a eu à cœur de concevoir un planning cohérent, équilibré et adapté aux attentes des jeunes. L’objectif était clair : leur offrir une immersion à la fois culturelle et ludique, propice à la découverte, à l’échange, mais aussi à la détente.
Parmi les moments forts :
- La visite du château de Versailles, de Saint-Germain-en-Laye et du château de Monte-Cristo.
- Découverte des quartiers et monuments emblématiques de la capitale : Tour Eiffel, Montmartre, les Champs-Élysées, Notre-Dame, les Invalides, le Quartier Latin, le musée du Louvres, Notre-Dame de Paris.
- Une traversée de la Seine en zodiac d’intervention Protection Civile Paris Seine; une expérience autant unique que impressionnante qui restera gravée dans les mémoires.
- Une journée à Disneyland Paris, plébiscité par tous comme un moment d’évasion total.
- La visite de l’Assemblée Nationale et du Sénat ponctuée de rencontres officielles avec des responsables politiques français et ukrainiens.
- Une séance de formations aux “Gestes Qui Sauvent” au siège de la Fédération Nationale de la Protection Civile.
- Un atelier de pâtisserie consacré à la réalisation de macarons.

A ces temps forts, s’ajoutent des activités plus informelles, comme l’atelier de pâtisserie aux Galeries Lafayette, l’accrobranche à AccroCamp « un peu effrayant mais vraiment drôle » selon l’une des participante, ou encore une rencontre avec des lycéens français, au cours de laquelle des liens durables ont commencé à se tisser.
“A Disney j’avais l’impression d’entrer dans un véritable conte de fées. Même une simple promenade dans ce parc est un enchantement. Ce fut l’un des plus beaux jours de ma vie” racontait Milena, 11 ans.

Repos, résilience, solidarité
Ce projet s’inscrit dans la continuité des missions humanitaires et civiles de la Protection Civile, qui agit régulièrement, en France comme à l’international, pour accompagner les populations déplacées, soutenir les parcours de résilience et contribuer à la reconstruction psychologique des personnes touchées par des conflits.
« Après un long trajet, on était épuisés, mais l’accueil chaleureux nous a tout de suite redonné le sourire. Être en France, c’est une vraie parenthèse de bonheur. » racontait l’un des adolescents accueillis.
À Nizhyn, d’où viennent ces adolescents, les sirènes, les coupures d’énergie, les drones font partie du quotidien. Le contraste avec la stabilité et la sécurité du séjour a été pour eux une véritable bouffée d’air.
Pendant dix jours, ces jeunes ont pu sortir d’un environnement marqué par la guerre pour vivre des moments de calme, de confiance et de découverte. « Nous avons pu apprendre la langue, la culture, et surtout nous reposer de la guerre. C’est difficile d’entendre toutes les nuits des sirènes ou les drones iraniens », confiait Vadym, 16 ans, au journal Le Courrier des Yvelines.
Une autre participante a exprimé ce sentiment d’apaisement en évoquant la Fête de la Musique
“ J’écoutais simplement la musique dans la rue et les larmes sont venues. Chez nous, c’est impossible d’être aussi tranquille.” Ces instants de répits, même brefs, sont essentiels dans un parcours de reconstruction. Les larmes versées au moment du départ en disaient long sur l’impact silencieux mais durable de cette parenthèse.

Une action qui en appelle d’autres
À l’heure du retour, chacun repart avec des souvenirs, des liens tissés. Pour la Protection Civile, ce type de projet témoigne de la nécessité de poursuivre les efforts, sur le terrain, pour construire des ponts humains face aux crises.
